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La Pologne : Mystiques

  1. Résumé
  2. Descriptif

Le bien et le mal, la vie, l'au-delà, la mort surtout... mysticisme et fatalisme de l’âme polonaise s'expriment à travers les films présentés dans cette sélection.

Le cinéma d’animation polonais est traversé par un fort courant spiritualiste. Nombreux sont les films dans lesquels les cinéastes abordent de manière métaphorique ou allégorique les grandes questions liées à la mort (The Game de Martin Janiec), au sens de la vie (L'Escalier de Stefan Schabenbeck), à l’existence d’un au-delà (7 More Minutes d’Izabela Plucinska), à l’identité (Masques de Piotr Karwas), à la notion d’éternité (Katedra de Tomek Baginski).

La plupart de ces films sont empreints de fatalisme, comme l’illustre Ichthys (Marek Skrobecki) : un homme, seul client d’un restaurant aux allures de cathédrale, attend son repas comme d’autres attendent Godot. La mort est la seule au rendez-vous, Dieu ne viendra pas, pas plus qu’il n’ira à la rencontre du pèlerin de Katedra, qui finira pétrifié, victime d’un culte mortifère.

De tous ces cinéastes mystiques, Piotr Dumala est le plus constant, sa filmographie dominée par des courts métrages dans lesquels il scrute les questions du bien et du mal, comme dans Douce, pour lequel il s’inspire du même texte de Dostoïevski adapté par Robert Bresson dans Une Femme douce.

Réalisé par Witold Giersz, Le Cheval est le seul film de ce programme qui puisse aussi être lu sous un angle exclusivement politique : en abordant la question de la liberté en 1967, Giersz livre un précieux message d’espoir à ses compatriotes.

Marcel JEAN
CITIA