La mort est intimement liée à l'identité du Mexique. C'est cette relation privilégiée que la Danse des morts nous propose de découvrir...
En 1998, Sin sostén de René Castillo et Antonio Urrutia était sélectionné en compétition officielle à Cannes. Quelques semaines plus tard, Castillo, en vacances en France, découvrait l’existence du Festival d’Annecy. En juin 2001, son film suivant, Croque la mort, était primé à Annecy avant de l’être ensuite à Ottawa et à Zagreb.
Depuis lors, l’animation mexicaine a offert aux festivals du monde entier quantité de films de marionnettes, laissant entrevoir la formation d’une véritable "école nationale" caractérisée par des œuvres faisant une grande place à la mort et cultivant un esprit proche du surréalisme. Rita Basulto, Sofia Carrillo, Luis Felipe Hernández Alanis et Karla Castañeda ont ainsi mis en scène des histoires sombres, aux accents fantastiques, souvent inspirées par l’iconographie catholique baroque. Au cœur de ces récits évoluent le plus souvent des enfants, marginaux, excentriques, parfois monstrueux...
Le programme que nous avons concocté propose une sélection des meilleurs films d’animation en volume produits au Mexique au cours des 15 dernières années. Si, dans cet ensemble, Síndrome de línea blanca de Lourdes Villagómez se distingue par sa photographie lumineuse et le recours à la pixilation, la thématique reste quant à elle très sombre.