Entre effervescence artistique et énergie créatrice, la renaissance de l’animation chinoise et son nouvel âge d’or.
À l’issue d’une révolution culturelle qui a bouleversé le paysage de l’animation chinoise, les animateurs regagnent peu à peu les studios à partir de 1976. Bouillonnants d’énergie, les cinéastes expriment leur enthousiasme à travers une production massive de films très remarqués, tels que Le renard mystifie le chasseur (1978) ou encore Le Prince Nezha triomphe du roi Dragon (1979).
Pour répondre à cette prolifération filmique, une nouvelle technique est avancée par le cinéaste et concepteur Hu Jinqing, appelée "le lavis déchiré articulé". Cette dernière permet d’animer la peinture chinoise avec une réelle économie de moyens et s’avère particulièrement adaptée à la représentation des poils des animaux.
Galvanisée par l’énergie créatrice de ce nouvel âge d’or, l’industrie de l’animation chinoise est au plus haut jusqu’au milieu des années 80. Dès lors, une période de déclin va s’opérer en raison de la privatisation du cinéma et du règne de la télévision, vecteur de programmes japonais médiocres. La suprématie du modèle chinois s’essouffle et le monde du cinéma d’animation entre dans une ère nouvelle, régie par de nouveaux critères de fonctionnement et une ouverture à l’international.
Pour le troisième et dernier volet de cette trilogie consacrée à l’histoire du cinéma animé chinois, l’experte Marie-Claire Kuo-Quiquemelle a sélectionné un panel de courts métrages représentatifs de ce deuxième âge d’or de l’animation chinoise, seulement quelques années avant son déclin.