Stimulant les cinq sens et transcendant les limites de la perception corporelle, Atsushi Wada ne crée pas simplement des histoires animées, il donne à ressentir mouvements, émotions et soubresauts du subconscient. Dans des œuvres minimalistes puisant leur inspiration du côté du théâtre Nô, basé sur la musique et la danse, le réalisateur dévoile un regard poétique sur les relations humaines. Sans jamais rien y ajouter de superflu.
En témoignent deux de ses courts métrages reconnus au Japon comme à l’international, In a Pig’s Eye, adoubé du prix d’excellence au Japan Media Arts Festival, et The Great Rabbit qui recevait l’Ours d’argent au festival du film de Berlin. Deux créations, et bien d’autres, pour se plonger dans le doux univers d’Atsushi Wada.
"S’il est un pays de l’animation, c’est bien le Japon". Voici l’affirmation sonnant comme une évidence énoncée par le producteur français Georges Lacroix en 1999, tandis que le Festival d’Annecy célébrait l’animation japonaise pour la première fois. Vingt ans plus tard, le Festival rend de nouveau hommage à cette cinématographie si singulière afin de poursuivre la rétrospective et d’en révéler les pépites encore méconnues en Occident.