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Éditoriaux

Annecy 2021

Annecy 2021



DOMINIQUE PUTHOD
Président de CITIA

MICKAËL MARIN
Directeur de CITIA

Se retrouver.

C’est dans cet unique but que, depuis près d’un an, l’équipe de CITIA se mobilise pour accueillir la communauté du cinéma d’animation entre lac et montagnes. Depuis l’édition de 2019 marquée par une exceptionnelle participation, la route fut longue, semée d’embûches, et elle reste quoi qu’il en soit jalonnée d’incertitudes.

Si Annecy 2020 a été une édition de résilience, Annecy 2021 sera une édition de combat. Y a-t-il plus beau combat que de batailler pour remettre la Culture au cœur de nos existences ? Et de plus belle espérance que celle de célébrer à nouveau, dans les meilleures conditions possibles, les œuvres et leurs auteurs ? Annecy semble bien résolu à demeurer le centre de rayonnement du cinéma d’animation.

Nous souhaitons vivement saluer celles et ceux qui, comme nous, n’ont jamais renoncé et nous accordent leur confiance. Nous pensons bien sûr à l’équipe de CITIA, qui est restée déterminée à faire vibrer de nouveau Annecy et ses salles de cinéma. Nous pensons également à nos partenaires, institutionnels et privés, qui nous accompagnent, y compris dans les moments difficiles.

Mais nos salutations vont aussi à l’ensemble des professionnels, aux artistes du monde entier qui, par leurs nombreux témoignages de soutien, nous ont aidés durant ces derniers mois. Ce fil invisible qui relie des générations d’amoureux de l’animation ne s’est jamais rompu, et cette crise inédite aura peut-être même, au contraire, renforcé le "désir d’Annecy".

Enfin, si Annecy est aujourd'hui la capitale mondiale du cinéma d’animation que nous connaissons, n'oublions pas les pionniers qui, en 1960, ont confié le destin de ce Festival alors balbutiant à la "Venise des Alpes". N'oublions pas davantage celles et ceux qui se sont succédé au fil des ans pour faire de cette manifestation un rendez-vous annuel incontournable.

Annecy 2021 sera l’occasion de les remercier et de retracer cette histoire singulière qui ne doit rien au hasard mais est le fruit d’une politique culturelle et d’une vision ambitieuses. Si ce passé nous honore et nous engage, nous nous tournons aussi vers le futur avec, pour la première fois, un hommage à l’animation africaine et notamment aux jeunes talents qui la portent.

Que cette édition du Festival et du Mifa, la toute première hybride, nous permette de nous retrouver et de nous rapprocher de tout ce qui nous a tant manqué !

Vive le cinéma d’animation, vive Annecy !

Festival

CITIA

MARCEL JEAN
Délégué artistique, CITIA

C’est la loi du désir… 2020 a été une année exceptionnelle, étrange, dans laquelle nous avons avancé sans repères… Courageusement, nos équipes ont livré un Festival dans l’espace Internet, nous avons gardé avec vous un contact privilégié tout en ayant le regret de ne pas vous accueillir à Annecy. Voici qu’en cette année 2021, le Festival retrouve une partie de sa forme originale et que notre désir de vous retrouver, décuplé par le manque, est sur le point d’être comblé. Nous voici prêts à vous accueillir, prêts à célébrer avec vous la riche histoire de notre Festival, prêts à mettre enfin en lumière l’animation africaine. Chaque édition du Festival est unique, mais celle de 2021 promet d’être plus unique que les autres.

Célébrons dans l’adversité, rappelons-nous pourquoi nous combattons cette pandémie, n’oublions jamais à quel point la création a été d’un soutien essentiel pendant les mois de restriction. Annecy était là en juin 2020 parce qu’il fallait être avec les amoureux de l’animation, mais aussi et surtout parce qu’il fallait soutenir ceux qui avaient tant donné d’eux-mêmes dans la création de leurs œuvres et qui risquaient d’être laissés pour compte. Chers amis, vous nous avez tant manqué ! Nous n’avons jamais été aussi désireux de vous retrouver.

Ministère de la Culture

ROSELYNE BACHELOT-NARQUIN
Ministre de la Culture

Annecy est le premier festival de cinéma à reprendre vie après la période éprouvante que nous avons traversée. Je suis heureuse que le bal d’un retour progressif à la normale soit ouvert par la magie et la liberté totale qui caractérise l’animation ! L’animation est un vivier de talents immenses et tout particulièrement en France, formés par des écoles de grande qualité, portés par des studios réputés. C’est une filière d’excellence accompagnée depuis plus de 60 ans par les pouvoirs publics, via le Centre national du cinéma et de l’image animée.

Je veux donc profiter de cette occasion pour rendre hommage à nos professionnels et les remercier chaleureusement. L’État a bâti avec eux des solutions pour venir en aide au secteur du cinéma et de l’audiovisuel pendant la crise, mobilisant, à travers les dispositifs transversaux et les mesures spécifiques, à destination tant des entreprises que des créateurs, plus d’un milliard d’euros en faveur de la filière. Nous avons, pendant toutes ces semaines, beaucoup discuté ensemble et ces concertations portent aujourd’hui leurs fruits : ceux d’une reprise forte, d’un engouement toujours présent du public, et je m’en réjouis.

Après l‘épreuve collective, l’espoir renaît, en France et dans le monde. Nous regardons tous, pouvoirs publics et acteurs de la création, dans la même direction.

CNC

DOMINIQUE BOUTONNAT
Président du CNC

C’est une grande joie de voir se tenir, après de longs mois d’attente et de contraintes sanitaires, le Festival d’Annecy.

Pour tout notre pays, la réouverture depuis le mois de mai des lieux culturels, des cinémas, des festivals, des salles de concert, est une bouffée d’air pur. On le voit, on en parle, ces moments nous ont manqué pendant toute l’année et demie qu’a duré la crise sanitaire.

Le CNC – c’est sa vocation depuis sa création en 1946 – est venu en aide très vite aux professionnels, dans un premier temps de la crise, par des soutiens d’urgence (fonds de solidarité pour les auteurs, versement anticipé des soutiens, suspension de la taxe sur les entrées en salles, ou encore maintien des subventions aux festivals annulés).

Dans un deuxième temps, nous avons mis en place un fonds de garantie public, inédit dans le monde, pour redémarrer au plus vite les tournages en les assurant contre le risque sanitaire. Aujourd’hui, si des films peuvent sortir en salles et des œuvres audiovisuelles être diffusées, c’est grâce à ce dispositif qui a fait de nombreux émules dans le monde.

Le Gouvernement a octroyé au CNC des aides considérables – plus de 400 millions d'EUR – pour un plan de relance qui, au-delà de pallier les effets de la crise, permette d’accompagner le secteur dans ses défis d’avenir car les mutations du paysage audiovisuel au sens large ont été accélérées en quelques mois. Au total, le secteur aura bénéficié de plus d’un milliard d’euros de soutiens de l’État pour ne pas sombrer.

En sauvant ces emplois, ces projets, ces entreprises, c’est notre identité que nous avons sauvée, notre pays. Ce choix, de nombreux pays dans le monde ne l’ont pas fait, c’est là une spécificité française dont nous pouvons être fiers. Maintenant, nous sommes dans le temps de la reprise et ensemble nous allons inventer de nouvelles voies pour la création de demain.

Région Auvergne-Rhône-Alpes

LAURENT WAUQUIEZ
Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes

Auvergne-Rhône-Alpes est la grande région du cinéma en France. N’oublions pas que le 7e art est né chez nous grâce au génie des frères Lumière. Depuis, notre territoire n’a eu de cesse de perpétuer cet héritage, ce qui fait que nous sommes la première région de France en nombre de cinémas, en nombre de cinémas d’art et d’essai et en nombre de communes équipées de grands écrans.

Ce savoir-faire s’illustre également par un grand nombre de festivals, partout sur le territoire, dédiés à l’art cinématographique. L’un d’entre eux est un rendez-vous majeur pour les amateurs et professionnels du film d’animation, filière d’excellence en Auvergne-Rhône-Alpes. Le Festival d’Annecy est en effet le rendez-vous mondial pour cet art à part entière : 120 000 entrées, 205 films sélectionnés et 432 projetés, 92 pays représentés… Les chiffres sont éloquents.

Cette édition du 60e s’annonce d’ores et déjà très riche avec un format hybride pour un festival à la fois in situ à Annecy mais également diffusé sur le web, ce qui doit participer à muscler la notoriété des acteurs de la filière animation. L’événement mettra aussi sous le feu des projecteurs l’excellence de la discipline représentée sur le continent africain.

Nous savons que la crise sanitaire a mis à rude épreuve le monde du cinéma dans toutes ses formes. Rendre possible un tel événement permet de renouer avec des émotions fortes que seul le cinéma est capable de nous procurer.

Félicitations aux organisateurs et aux bénévoles pour avoir bâti cette manifestation. Nous formulons le vœu qu’elle puisse être la source de grandes inspirations pour le public comme les professionnels.

Département de la Haute-Savoie

Le Président du Département de la Haute-Savoie

Il n’y a pas d’âge pour innover ! C’est ce que nous prouve Annecy Festival avec son édition 2021, celle du soixantième mais la toute première en format "hybride". Crise sanitaire oblige, Festival et Marché du film d’animation se réinventent avec panache.

Côté Festival, contenus en ligne se conjuguent avec des projections dans les salles de cinéma, en perpétuant ainsi l’ambiance conviviale qui fait l’identité du Festival.
C’est également dans les salles que le Département, fidèle partenaire du Festival, a souhaité cette année faire circuler le cinéma d’animation en Haute-Savoie. Dès le 14 juin, des films issus de la sélection officielle seront proposés dans cinq cinémas du réseau Art et Essai, offrant aux Haut-Savoyards l’occasion de participer, près de chez eux, à cette grande fête du cinéma d’animation. Et du 14 juin au 21 juillet, nous vous proposerons, sur les grilles de l’Hôtel du Département à Annecy, une exposition rétrospective des films et séries que nous avons soutenus et aidés depuis 2006.

Grâce au Festival et à l’équipe de CITIA qui l’organise, le cinéma d’animation n’aura jamais été aussi présent, non seulement à Annecy et en Haute-Savoie, mais aussi partout dans le monde !

Mairie d'Annecy

FRANÇOIS ASTORG
Maire d’Annecy

60 ans qu’Annecy rassemble chaque année les passionnés de l’image, pour célébrer le cinéma d’animation lors du plus grand rendez-vous mondial de la profession. Le soixantième anniversaire du Festival international du film d’animation méritait une édition à la mesure de l’événement. Annulées en 2020 pour les raisons que nous connaissons, les festivités ainsi que l’hommage à l’animation issue du continent africain sont donc reprogrammés cette année – avec une offre adaptée aux consignes sanitaires en vigueur.

2021 est l’année où l’on ose croire à une édition qui (r)anime Annecy. L’offre hybride concoctée par CITIA et ses partenaires est à la hauteur de l’enjeu : du 14 au 19 juin, si les conditions le permettent, le monde de l’animation retrouvera le chemin d’Annecy et le cœur de la ville battra au rythme des projections en salles et en plein air, des expositions et des rencontres artistiques. Grâce à son volet numérique, le Festival pourra aussi se vivre à distance, avec une partie de la sélection officielle, des temps forts et des contenus exclusifs accessibles en ligne.

Aujourd’hui plus que jamais, après une année marquée par la crise, les créateurs, les réalisateurs, les musiciens ou les monteurs qui travaillent sur ces films ont besoin d’événements exceptionnels pour soutenir et faire connaître leurs films. Annecy est fière de contribuer au rayonnement de l’industrie de l’image à travers "son" Festival, mais aussi grâce à la filière de l’animation qui dynamise son territoire toute l’année.

Sur place et en numérique, nul doute que le Festival et son Marché rencontreront cette année encore leur public, qu’ils continueront de témoigner de la richesse et de la vitalité de la création animée mondiale.

Organisateurs, professionnels, cinéphiles et visiteurs, festivaliers de tous horizons, je vous souhaite un Festival d’Annecy 2021 fait de surprises et de grands moments de cinéma… partagés.

France Télévisions

DELPHINE ERNOTTE CUNCI
Présidente de France Télévisions

L’édition 2021 du Festival international du film d’animation d’Annecy a une saveur toute particulière pour France Télévisions et l’ensemble de la filière de l’animation.

Le maintien de France 4 au-delà d’août prochain, annoncé par le président de la République le 18 mai, est en effet une excellente nouvelle. Cette décision marque la reconnaissance du rôle déterminant qu’a joué la chaîne depuis le début de la crise sanitaire et de son utilité, en particulier pour le jeune public.

Elle est surtout une bonne nouvelle pour l’exposition des œuvres d’animation française à la télévision publique. Grâce au maintien d’un canal linéaire dédié, France Télévisions pourra plus que jamais confirmer sa place de premier partenaire de la création française pour les enfants.

En parallèle, la transformation numérique opérée par le Groupe, en particulier grâce au lancement d’Okoo en 2019, doit se poursuivre. Face aux plateformes, le service public doit pouvoir continuer à additionner la puissance de la diffusion linéaire à la richesse exceptionnelle du catalogue d’une plateforme numérique accessible à tous et gratuite.

Plus que jamais, le partenariat dynamique et vivant qui lie France Télévisions à la filière de l’animation doit se poursuivre. Il nous permet d’accompagner la création d’œuvres d’une grande diversité, appréciées du jeune public et reconnues pour leur qualité. Ce partenariat contribue au rayonnement de l’animation française à travers le monde et, en nous permettant de nouer un lien fort avec nos jeunes téléspectateurs, s’inscrit pleinement dans les missions de France Télévisions.

Vive la création, et très bon festival à tous !

Mifa

CITIA

VÉRONIQUE ENCRENAZ
Responsable Mifa, CITIA

L’hommage à l’animation africaine ainsi que les 60 ans du Festival évoquent cette année bien des choses pour le Mifa, outre un retour à un semblant de vie normale et à des rendez-vous au bord du lac.

Apprendre à la fois des plus grands artistes et professionnels du film d’animation, entendre des histoires inattendues de jeunes talents ou découvrir de nouveaux styles venus tout particulièrement d’Afrique cette année, mais plus largement du monde entier, le Mifa fait le grand écart. Inspirations du passé et nouveaux imaginaires nous promettent une édition foisonnante. Il semble que l’animation ait définitivement gagné tous les continents et bientôt leurs moindres recoins, et contribue à bien des égards à plus d’écoute, de partage et d’inclusion.

Malgré une année de confinement – mais peut-être faut-il dire grâce ? –, la création n’a jamais été aussi débordante, pour nous parvenir de toutes parts, et présager de futures productions et coproductions internationales.

Signe des temps actuels, on voit naître désormais des modèles régionaux de collaborations qui seront la clef des succès de demain. Apprendre à créer et échanger au plus près de soi, pour mieux partager ensuite avec le monde. Sans doute la clef d’histoires plus authentiques, qui permettront à des populations et régions dans le monde de raconter et préserver leurs histoires et leurs langues, et de faire naître tout un tissu économique et industriel au service de la création.

Si la situation sanitaire actuelle rend les choses bien difficiles pour un Marché qui a l’habitude de réunir chaque année les professionnels du monde entier au bord du lac d’Annecy, le Mifa continue malgré tout son accompagnement et son soutien à l’industrie de l’animation mondiale tout au long de l’année et vous invite à découvrir un contenu riche et éclectique, en ligne ou physiquement, pour cette toute première édition hybride, qui fera date et présage de nouveaux modèles de marchés pour les années à venir.

CNC

DOMINIQUE BOUTONNAT
Président du CNC

C’est une grande joie de voir se tenir, après de longs mois d’attente et de contraintes sanitaires, le Festival d’Annecy.

Pour tout notre pays, la réouverture depuis le mois de mai des lieux culturels, des cinémas, des festivals, des salles de concert, est une bouffée d’air pur. On le voit, on en parle, ces moments nous ont manqué pendant toute l’année et demie qu’a duré la crise sanitaire.

Le CNC – c’est sa vocation depuis sa création en 1946 – est venu en aide très vite aux professionnels, dans un premier temps de la crise, par des soutiens d’urgence (fonds de solidarité pour les auteurs, versement anticipé des soutiens, suspension de la taxe sur les entrées en salles, ou encore maintien des subventions aux festivals annulés).

Dans un deuxième temps, nous avons mis en place un fonds de garantie public, inédit dans le monde, pour redémarrer au plus vite les tournages en les assurant contre le risque sanitaire. Aujourd’hui, si des films peuvent sortir en salles et des œuvres audiovisuelles être diffusées, c’est grâce à ce dispositif qui a fait de nombreux émules dans le monde.

Le Gouvernement a octroyé au CNC des aides considérables – plus de 400 millions d'EUR – pour un plan de relance qui, au-delà de pallier les effets de la crise, permette d’accompagner le secteur dans ses défis d’avenir car les mutations du paysage audiovisuel au sens large ont été accélérées en quelques mois. Au total, le secteur aura bénéficié de plus d’un milliard d’euros de soutiens de l’État pour ne pas sombrer.

En sauvant ces emplois, ces projets, ces entreprises, c’est notre identité que nous avons sauvée, notre pays. Ce choix, de nombreux pays dans le monde ne l’ont pas fait, c’est là une spécificité française dont nous pouvons être fiers. Maintenant, nous sommes dans le temps de la reprise et ensemble nous allons inventer de nouvelles voies pour la création de demain.

Commission européenne

LUCÍA RECALDE

Cheffe d’unité – Programmes de soutien à l’industrie audiovisuelle et aux médias, Commission européenne – Direction générale des réseaux de communication, du contenu et de la technologie (DG CONNECT)

Après une année particulièrement douloureuse pour l’industrie européenne de l’audiovisuel, suite à l’épidémie de la Covid-19, nous avons débuté l’année 2021 avec une approche plutôt optimiste, mettant l’accent sur l’optimisation des possibilités que le nouveau paysage offre au secteur de l’animation. Bien que certains maillons de la chaîne de valeur aient été fortement impactés par la crise et même mis en suspens pendant des mois, l’animation s’est révélée être la solution pour nombre de projets, permettant à l’industrie de se réinventer et de s’approprier les tendances innovantes qui ne cessent d’émerger.

La Commission européenne, au travers du programme Europe Créative MEDIA, vise à accompagner l’industrie en ces temps difficiles. Le nouveau programme MEDIA, récemment lancé pour la période 2021-2027, au-delà du support qui vise à réduire l’impact de la crise, offre d’importantes opportunités pour renforcer le secteur européen de l’animation. En particulier, les professionnels de l’animation pourront largement bénéficier des actions liées à la cocréation et au codéveloppement, ainsi que d’un modèle plus souple de programmation TV. Mais encore, la mesure MEDIA de renforcement des compétences sera disponible à ceux et celles qui veulent suivre de près les transformations écologiques, numériques et technologiques.

Comme chaque année, nous suivrons les débats au Festival d’Annecy et au Mifa pour être à l’écoute des besoins du secteur et pour ajuster au mieux notre mobilisation auprès des professionnels.

France Télévisions

PIERRE SIRACUSA
Directeur de l’unité Jeunes Publics/Éducation et directeur de l’Animation

Quelle belle idée, revenir à une vie normale par le lac d’Annecy...

Mais comment sera le monde d’après ? Les bouleversements en cours dans nos usages comme chez les acteurs majeurs de l’audiovisuel sont profonds et déstabilisants pour un secteur qui n’a pas d’autre choix que de se penser à long terme. Et même si l’animation a fait la preuve d’une remarquable agilité pendant toute la pandémie, les incertitudes restent nombreuses. Quels seront les usages prédominants, quels écrans seront les plus importants, sur quels types de droits va s’articuler le financement des œuvres futures, où seront les espaces de renouvellement de l’offre, etc. ?

L’heureuse nouvelle du maintien de France 4 est une réponse forte aux profondes mutations que nous vivons de chaque côté de nos écrans.

France Télévisions s’est dotée, pour les jeunes publics, d’un écosystème à la hauteur de sa mission : elle conservera une diffusion numérique ET linéaire pérenne.
La seule contrepartie de cet engagement renouvelé réside dans l’ambition, dans les ambitions, que nous souhaitons porter avec vous :
– D’abord celle de toucher tous les publics, en adaptant les écritures aux spécificités de chacun de ces publics.
– Celle de les divertir de manière inspirée et inspirante, en multipliant les modèles de représentation, les imaginaires, en donnant à mieux comprendre le monde. Et, à ce titre, l’arrivée des équipes de l'unité éducation (Lumni) dans le giron de la direction de l’offre jeunes publics, est révélatrice d’une démarche ludo-éducative renforcée : intéresser, sensibiliser, approfondir, c’est sur ce triptyque que se structurera notre offre à venir en développant toutes les synergies entre Okoo et Lumni, entre linéaire et numérique.
– L’ambition, enfin, d’accompagner et d’encourager l’excellence de la création animée française et européenne, notamment sur les nouveaux horizons de l’animation : les publics familiaux et adultes.

L’engagement fort et durable de France Télévisions envers l’animation, associé à la politique volontariste du CNC et des régions pour la filière, nous autorise un relatif optimisme dans la période certes compliquée que le monde traverse, mais où les opportunités de consacrer l’animation comme un genre majeur n’ont jamais été aussi grandes.

Longue vie à l’animation !
Joyeux anniversaire au plus grand des festivaux !