Résidence Annecy Festival : les auteurs lauréats de 2025

Samuel Lajus

Réalisateur et coscénariste de Kigali Night / France

Samuel Lajus a suivi des études en "techniques audiovisuelles". Son service militaire à la coopération au Rwanda (1991/92) dessine un rêve : "travailler un jour dans le documentaire". En 2001, il monte un premier documentaire pour Arte. Cette même année, on lui confie une première réalisation : Génération FLNC pour CANAL+ (en compétition FIPA 2003).

Depuis, il alterne entre réalisations et montages dont Stranded de Gonzalo Arijon (prix Joris Ivens 2007), Zaineb n’aime pas la neige de Kaouther Ben Hania (Tanit d’or aux Journées cinématographiques de Carthage et Meilleur documentaire au Cinemed 2016). 

Côté réalisation, la plupart de ses films mêlent histoire, géopolitique, société... 

Avec L’Ordre à tout prix (France 2, 2021), il interroge notre démocratie et le droit de manifester. Avec Interpol, une police sous influence ? (Arte, 2018), c’est le conflit d’intérêt : les entreprises privées, voire certains États peu démocratiques, peuvent-ils financer la "Police mondiale" ? Et avec Les Roms, des citoyens comme les autres ? (Arte, 2017), c’est un des aspects de notre Europe : pourquoi la situation des Roms ne cesse de se dégrader alors que l’Europe investit des milliards d’euros ?

Il aura fallu 30 ans à Samuel pour enfin oser aborder le Rwanda. Avec Kigali Night, il prend le parti de nous plonger dans sa propre histoire. Et pour ça, il fait le choix de la fiction et de l’animation. Il est entouré de Romy Coccia di Ferro pour l’écriture du scénario et de Xavier Coste pour le graphisme. Ce film est pour lui un véritable aboutissement tant pour le sujet que pour la forme. Pourquoi ce choix de l’animation ? Pour Samuel, c’était la seule expression adaptée à la malléabilité de la matière "mémoire", à la subjectivité du souvenir et même à une imprécision assumée.

Xavier Coste

Directeur artistique de Kigali Night / France

Né en Normandie en 1989, Xavier Coste est auteur de bande dessinée et illustrateur. Après des études en arts graphiques, il sort son premier album de bande dessinée en 2012, Egon Schiele, vivre et mourir, paru chez Casterman et traduit en plusieurs langues. S'ensuivent plusieurs albums prenant place à Paris, comme Rimbaud l'indésirable ou encore A comme Eiffel. Son adaptation en BD du roman 1984 de George Orwell, parue en 2021 chez Sarbacane, a reçu le prix Albert-Uderzo de la meilleure contribution au 9^e art ainsi que le prix de la BD Fnac France Inter. L'album a été traduit en quinze langues, et est en cours d'adaptation en long métrage d'animation.

Depuis, il a proposé sa propre suite au roman d'Orwell, en publiant Journal de 1985 en septembre 2024, et travaille actuellement sur une bande dessinée avec Antoine de Caunes pour les éditions Dargaud, dont la sortie est prévue en 2025.

En parallèle de la bande dessinée, il travaille comme illustrateur pour l’édition et en tant que directeur artistique et storyboarder sur des projets de long métrage.

Bandes dessinées parues :

• 1985, Sarbacane, 2024
• L’Homme à la tête de lion, Sarbacane, 2022
• 1984, Sarbacane, 2021 
  D’après le roman de George Orwell
• A comme Eiffel, Casterman, 2019 
  Scénario : Martin Trystram
• L’Enfant et la Rivière, Sarbacane, 2018 
  D’après le roman de Henri Bosco
• Le Lendemain du monde, Casterman, 2017 
  Scénario : Olivier Cotte
• À la dérive, Casterman, 2015
• Rimbaud, l’indésirable, Casterman, 2013
• Egon Schiele, vivre et mourir, Casterman, 2012

Alexey Evstigneev

Réalisateur et auteur de Father's Letters / Russie

Né et élevé à Shatura, en Russie, Alexey a obtenu une licence en réalisation de documentaires à Institut national de la cinématographie (VGIK) à Moscou. Il est diplômé d’un master en cinéma de l'université de Bohême de l'Ouest à Pilsen, en République tchèque. Il réalise documentaires, fictions, films d’animation.

Son court métrage The Golden Buttons (2020), a été sélectionné par le festival du film de Cracovie pour les European Film Awards. Son dernier film est un court métrage d’animation, Father's Letters, soutenu par le CNC, la Ville de Paris, Ciclic, la Région Grand Est et France TV. Le film a fait sa première à Clermont-Ferrand, a obtenu le prix du meilleur film d’animation au festival de Melbourne et a été sélectionné dans plus de 50 festivals dans le monde. C'est également ce film qui inspiré son premier projet de long métrage Father’s Letters, en cours d’écriture, sélectionné pour la Résidence 2025.

Alexey a participé à des laboratoires et workshops internationaux tels que le CEE Animation Forum, Euro Connection, IDFA Talent Campus, le VdR-Development Lab, le Talent Campus du Festival international du film de Fajr.

Début 2025, il tournera son premier court métrage en prises de vues réelles au Kazakhstan, Habibi, soutenu par la Région Pays de la Loire, France TV et le CNC à travers son aide avant réalisation.

Karla Velázquez

Réalisatrice et cocréatrice de Kolaval / Mexique

Karla Velázquez est une artiste mexicaine ayant de l'expérience en direction artistique, en développement visuel et en conception de décor. Elle aime expérimenter des styles audacieux, de nouvelles techniques et l'emploi de la couleur pour créer des univers immersifs et raconter des histoires captivantes.

Ayant grandi entre le nord et le sud du Mexique, Karla obtient un diplôme d'animatrice et artiste numérique à l'Institut technologique de Monterrey. Son parcours artistique inclut des studios de production et des projets indépendants, principalement en tant que freelance. Elle a collaboré avec des studios de renom comme DreamWorks TV, Cartoon Network, les studios Ánima et HBO Latin America, contribuant au développement de longs métrages et d'émissions en transformant des visions créatives en réalités tangibles et vivantes.

En tant que réalisatrice, le parcours international de Karla a été enrichi par sa participation à des résidences, des festivals et à des marchés, notamment le mentorat pour réalisatrices d'Animation! Ventana Sur, le programme de mentorat MIANIMA, Premios Quirino, LALIFF, BogoShorts, et le Festival d'Annecy.

"Je suis profondément reconnaissante pour cette opportunité, et c'est un honneur d'en faire partie. Je pense que la Résidence Annecy Festival va permettre à Kolaval de passer au niveau supérieur. Je suis impatiente de continuer à explorer et à apprendre avec les conseils des mentors et des autres résidents. Cette expérience réaffirme mon amour pour cette voie et mon engagement envers le projet, offrant le meilleur de moi-même à chaque étape du processus."

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