Après deux faux départs, "Pourquoi j’ai (pas) mangé mon père" est en voie d’achèvement et est annoncé en salle pour le printemps prochain. Grand architecte de cette entreprise unique, Marc Miance rendra compte de cet apparent paradoxe d’une mise en œuvre technologique innovante, mais complexe et nécessairement rigoureuse, au service d’un réalisateur, Jamel Debbouze, exemple de spontanéité créatrice.
Deux studios majeurs feront l’objet d’une présentation détaillée lors de deux sessions consécutives dans l’après-midi.
La production des longs métrages d'animation demande beaucoup de temps et d'argent. Et quand le film est terminé, il est trop tard pour régler les nombreux problèmes récurrents. Comment les équipes créatives peuvent-elles réunir les conditions du succès en tenant compte des attentes du public dès le tout début de la production ? À quel moment devraient-elles commencer à réfléchir à la distribution ? Comment identifier le public cible et aller dans son sens très tôt ?
L’animation s’exporte aux quatre coins de la planète. Et si l’on s’en réjouit, le fait qu’elle y parvienne ne relève pas du hasard.
En effet, dès le développement, les scénaristes travaillant sur les séries y intègrent certaines contraintes pour qu’elles puissent circuler dans un grand nombre de pays. Ils travaillent également main dans la main avec des scénaristes, producteurs ou diffuseurs étrangers.
Cette écriture, qui vise l’international, se pense donc à tous les stades de la production : développement, écriture, fabrication. La conférence veut examiner la manière dont cette perspective internationale enrichit l’écriture, mais aussi les freins qu’elle peut entraîner.
Comment les scénaristes parviennent-ils à jouer avec ces contraintes ?
Les conférences du mardi seront presque exclusivement consacrées à l’animation en volume.
La session du matin donnera à des studios actifs sur le marché de la série la possibilité d’expliquer comment le stop-motion peut devenir compatible avec les exigences de productivité de la fabrication pour la télévision. L’une des solutions peut être de le combiner à d’autres techniques de représentation, ce qui peut avoir le mérite adjacent de contourner les codes et de dépasser les genres.
Un film d’animation en 3D de Jan Pinkava, mais non linéaire, dans un smartphone de Google/Motorola. Un autre de Glen Keane, en 2D, en chantier. Comment une avancée technologique ouvre des horizons radicalement nouveaux en termes de narration, de création et peut-être, demain, d’usages.
Dans un marché où les licences payées pour les séries animées par les diffuseurs traditionnels sont soumises à une constante diminution, certains distributeurs de contenus et certains producteurs développent des stratégies innovantes pour compenser cette baisse par un accès à de nouveaux diffuseurs, de nouveaux médias, de nouvelles sources de revenus. Quels sont ces nouveaux eldorados, et comment les approcher ?
Promotion, accès à un large public, source de revenus, viralité ? Des quelques centaines de vues aux millions de clics, quel rôle peut jouer le Web dans la diffusion d’un court d’animation ? Quelles stratégies, pour quels types de films ? Quels bénéfices escompter ? Comment faire la part des choses entre "grand méchant Web" et "eldorado numérique" ? À l’heure où les canaux de diffusion en ligne structurent leur offre, et où le public découvre de nouveaux modes de consommation des images, trois intervenants qui investissent le Web partageront leur expérience pour mettre en relation la création et les nouveaux usages de manière pertinente.
Le long métrage est une aventure toujours singulière, pour laquelle il n’existe pas de recette préétablie ; le long métrage d’animation est un tour de force, qui exige de conjuguer la puissance narrative et visuelle avec des contraintes d’organisation et de gestion de production d’une redoutable intensité ; le long métrage d’animation européen, sauf exception, doit composer avec des financements insuffisants et une exposition réduite. Certains prétendent malgré tout relever ces défis...
Le chant de la mer
Un monde truqué
Richard the Stork
Yellowbird
Le son apporte souffle, vie et énergie à l’image. C’est l’ultime étape qui cristallise l’image et le dessin animé. Musique et bruitage vont contribuer à cet apport, chacun à leur façon.
Comment caractériser un personnage, installer une ambiance ? Comment s’articule la relation artistique entre le son et l’image, entre le compositeur, le sound designer et le réalisateur ? Comment les diffuseurs interviennent-ils dans le processus ? En quoi le cadre économique et l’utilisation de l’ordinateur influent-ils sur le son ?
Nouveaux outils : productivité et convivialité
L’optimisation de la productivité est, d’année en année, au cœur des thématiques proposées par les conférences Organisation de production. La conférence du vendredi matin est, par tradition, réservée à des outils émergents qui prennent sens dans cette perspective. Pour autant, les préoccupations de qualité esthétique et de convivialité ne sauraient évidemment être négligées. Nous en proposerons plusieurs illustrations susceptibles de renouveler la pratique des professionnels.
Développer et produire une série à succès créative, qui cartonne à l'échelle internationale : c'est le but ultime aussi bien des créateurs que des diffuseurs et des producteurs.
Quels sont les ingrédients d'une série d'auteur ? Quelle est typiquement la marche à suivre, une fois le diffuseur impliqué ? Quelle doit être la part de création et la part de diffusion dans le processus de développement ? Toutes ces questions, et bien d'autres, seront soumises à un panel de réalisateurs et de professionnels en charge du développement créatif, qui ne pensent qu'à ça et ne vivent que pour ça.
Dans les productions les plus ambitieuses, longs métrages ou publicités, les talents artistiques et les compétences techniques des professionnels des effets visuels se caractérisent souvent par un niveau d’excellence qui témoigne de l’état de l’art dans ce champ particulier de la représentation. Pour autant, ces professionnels ne bénéficient pas toujours de la reconnaissance qui devrait accompagner leurs contributions. La conférence VFX a cette double ambition de leur rendre hommage et de montrer quelle inspiration ils peuvent représenter pour le secteur de l’animation dans son ensemble.