Du 4 avril au 27 juin 2025, trois nouveaux projets de longs métrages d'animation seront accueillis au cœur de la Résidence Annecy Festival, au sein des Papeteries – Image Factory. Accompagnés de mentors et des équipes de CITIA, les lauréats vivront 3 mois hors du temps en vue de travailler l'univers graphique de leurs projets et afin de se donner les moyens de la réflexion et de l'expérimentation. En ligne de mire, le Festival et le Mifa pendant lesquels ils pourront livrer le fruit de leur travail.
En quelques chiffres, l'édition 2025 de la Résidence Annecy Festival, c'est :
- 36 candidatures
- 20 nationalités différentes
- 44 % de projets portés par des femmes
La diversité des propositions a rendu complexe la tâche de la commission. L'unanimité s'est faite autour de projets qui ont convaincu à la fois par la force de leur propos, l'intérêt que revêt la résidence dans leur phase d'avancement et l'envie de voir leurs histoires animées, un jour, sur grand écran.
Le comité de sélection était composé de professionnels de l'animation dont la complémentarité des profils offre un regard transversal sur les projets. Pour cette édition 2025, Aurel (dessinateur, réalisateur), Vanessa Buttin-Labarthe (productrice, Les Astronautes), Amandine Fredon (réalisatrice), Stéphane Kazandjian (scénariste) et Valérie Yendt (distributrice, Gebeka Films) ont unanimement retenu :
Father's Letters
Father's Letters d'Alexey EVTIGNEEV (auteur et réalisateur) et Dasha DOROFEEVA (autrice graphique)
Auteur/réalisateur : Alexey EVSTIGNEEV (Russie)
Autrice graphique : Dasha DOROFEEVA (Russie)
Producteurs : Clémence CRÉPIN NEEL et Igor COURTECUISSE (moderato, France)
En 1934, le Professeur Vangengheim est arrêté à Moscou et envoyé sur l'archipel du goulag, aux Îles Solovki.
Pour protéger sa fille, la petite Élya, de la réalité du régime et des purges staliniennes, il décide de lui faire croire à travers ses lettres qu'il est parti en expédition.
Mais le voyage s'éternise. Au fil des mois d'emprisonnement, il devient de plus en plus difficile de maintenir l'illusion et de préserver le monde magique de l'enfance.
Kigali Night
Kigali Night de Samuel Lajus et Xavier Coste
Réalisateur/coscénariste : Samuel LAJUS (France)
Directeur artistique : Xavier COSTE (France)
Coscénariste : Romy COCCIA DI FERRO (Italie/Liban)
Aide initiale à l'écriture : Grégoire POLET (Belgique)
Producteurs : Jérôme DUC-MAUGE (Parmi Les Lucioles, France), Virginie CHAPELLE et Samuel TILMAN (Eklektik productions, Belgique)
Samuel a 23 ans quand il arrive comme animateur audiovisuel au Centre culturel français de Kigali. Pendant les 18 mois qu'il passe au Rwanda, les signaux d'alerte se multiplient mais Samuel n'y croit pas. Tout ce qu'on lui raconte lui parait impossible : son pays, la France, ne peut pas soutenir un tel régime. Ce climat ne l'empêche pas de profiter du pays, de faire la fête... Mais progressivement, ses certitudes commencent à vaciller.
Cette chronique se situe deux ans avant le génocide, une période dont on ne parle pas, ou très peu. Et pendant laquelle, pourtant, tout se met en place.
Kolaval
Kolaval de Karla VELÁZQUEZ (réalisatrice et cocréatrice) et Adrian SALDAÑA (auteur et cocréateur)
Réalisatrice/cocréatrice : Karla VELÁZQUEZ (Mexique)
Auteur/cocréateur : Adrian SALDAÑA (Mexique)
Producteurs : Julián SÁNCHEZ, Cristina CUEVAS, Nidia SANTIAGO et Edwina LIARD (Ikki Films, France)
Dans un petit village, le mariage forcé d'une guerrière de 12 ans née dans une famille de brodeurs est le seul espoir pour arrêter la violente invasion de son village.
Mais, croyant aux légendes que sa grand-mère lui a contées, elle décide de s'enfuir. Elle s'aventure dans une forêt ancestrale où elle découvre quelque chose d'inattendu : le pouvoir secret d'une ancienne déesse qui pourrait lui permettre de dénouer la situation désastreuse de son village et se tisser une vie meilleure.
"Évidence ou coïncidence ?
Les 3 projets sélectionnés cette année ont pour point commun des récits personnels, sensibles et touchants qui font écho, chacun à leur manière, à nos sociétés contemporaines dans une perspective historique et culturelle.
La commission a particulièrement été séduite par la force de ces propositions, leur caractère intemporel et universel. Entre témoignage et prise de conscience, les histoires se racontent de façon émotionnelle, poétique voire magique !
Leurs différences sur le fond comme sur la forme seront des atouts majeurs qui ne manqueront pas d'interroger et stimuler le travail de chacun. La Résidence apparait donc comme une évidence, un instant-clé dans la vie de ces 3 projets !"
Le comité de sélection
Pour tout savoir sur la Résidence Annecy Festival, rendez-vous sur la page dédiée et revivez les précédentes éditions en images !